La crise politique sur fond de la rébellion dans ce pays d’Afrique centrale sans accès à la mer semble préoccuper Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais. Ce dernier par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, Professeur Robert Dussey, a organisé, il y a quelques jours à Lomé, une rencontre à laquelle ont participé plusieurs acteurs de la scène politiques et militaires.
Au Conseil national de la résistance pour la démocratie (CNRD), les membres sont divisés sur la composition de leur propre délégation ayant pris part aux pourparlers de Lomé du 21 au 23 juin 2021.
Les positions du Dr Abakar Tollimi, le président du CNRD et Dr Moussa Pascal Sougui, son Secrétaire général, sont opposées sur le sujet à tel point que le linge sale a été lavé en public.
En effet, le Secrétaire reproche au président d’avoir envoyé Abdelsalam Kadjangaba aux discussions de Lomé sans avoir, préalablement, consulté les autres membres du bureau politique du Conseil. «Cette démarche unilatérale, en totale violation avec les objectifs démocratiques du CNRD et son statut en France en tant que association loi 1901, montre, une fois encore, une volonté claire d’appropriation de notre mouvement politique », dénonce Dr Moussa Pascal Sougui dans un message posté sur les réseaux sociaux, soulignant également que « Toute décision prise à Lomé au nom du CNRD n’engage donc que M. Tollimi et ses complices ».
Les deux premiers responsables du CNRD trouveront-ils un terrain d’attente afin que la mission de leur organisation fondée en 2017 dans la capitale française, Paris, celle de mettre au centre de tout un dialogue inclusif, soit atteinte ? C’est le wait and see.
Fabrice Kossivi